دانلود کتاب Les vérités indésirables Volume 1
by Philippe Decourt
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عنوان فارسی: حقایق جانبی جلد 1 |
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à notre disposition, sous une forme synthétique et en tenant compte des éléments
nouveaux survenus depuis lors, l'essentiel du contenu des treize numéros des
Archives internationales Claude Bernard (A.I.C.B.) publiés par ses soins de 1971
à 1977.
Première partie de ce premier volume : Faut-il réhabiliter Galilé ? Réponse :
« Autant sur le plan scientifique que moralement, Galilée est indéfendable. Mais
on le cite toujours comme exemple du savant persécuté pour ses opinions
scientifiques. Et comme il sert d'exemple, il faut entretenir l'idée qu'il fut un
grand savant. Il y a trois siècles et demi qu'on le raconte. Ce ne fut pas pour ses
opinions scientifiques qu'il fut condamné, mais on ne le sait pas. Et on ne veut
pas le savoir pour ne pas détruire une légende qu'on désire conserver. » Voilà
qui donne le ton de l'ouvrage et laisse présager la nature de sa seconde partie :
Comment on falsifie l'histoire : le cas Pasteur.
L'auteur y reprend, avec quelques arguments supplémentaires, son long
combat contre les « mythes », les « légendes », voire 1' « immense duperie » qui
dissimulent la vérité sur la personnalité et l'uvre de Pasteur.
Le vaccin contre la rage ? L'idée, « géniale » oui, d'une « méthode pour
prévenir la rage après morsure » que Pasteur préconise à l'Académie des Sciences
le 26 octobre 1885, elle est de Galtier en 1879. La technique, elle est issue des
recherches de Roux. Le passage de l'expérimentation animale à l'homme, Roux
lui-même le jugeait ajuste titre prématuré, l'innocuité n'étant pas assurée. D'autre
part, rien ne prouve que Joseph Meister, dont Pasteur d'ailleurs écrivait avec une
belle incertitude qu'il était « exposé presque fatalement à prendre la rage », l'ait
réellement contractée. Quant à Jupille, il y a fort à parier que le chien qui le
mordit n'était pas enragé ! Le vaccin antirabique moderne dont on fait gloire à
Pasteur n'est pas celui produit par lui et Roux, mais celui obtenu par le procédé
de Tousssaint (1880) et Fermi (1908). Etc.
La théorie microbienne ? Le premier à avoir démontré l'origine microbienne
d'une maladie infectieuse chez l'homme, c'est Davaine, si magistralement étudié
par le Dr Théodoridès. L'origine parasitaire de la pébrine des vers à soie établie
par Béchamp avec le concours d'Estor et confirmée par Balbiani, Pasteur la récuse
des années durant. De même pour la flacherie, dont il assure qu'elle se produit
quand les vers à soie ne peuvent transpirer suffisamment ! La fameuse expérience
très « médiatisée » dirions-nous de Pouilly-le-Fort sur le charbon fut un
véritable tour de passe-passe, puisque le vaccin employé fut non pas celui recherché
par Pasteur, mais celui, à l'effet vérifié, préparé par Chamberland et Roux selon
la méthode de Toussaint, etc.
Sur le déplorable comportement de Pasteur envers Béchamp, qui commence
d'être connu grâce, entre autres, aux efforts de Mme Nonclercq, nous ne pouvons
nous étendre. Comment toutefois ne pas rappeler l'invraisemblable attaque de
Pasteur accusant Béchamp, au congrès de Londres de 1881, de croire à la
génération spontanée, alors que Béchamp avait toujours soutenu la thèse contraire,
notamment dans l'affaire de la pébrine ? Ce n'est pas la seule fois où Pasteur
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« attribua ses erreurs passées à ses adversaires après s'être approprié leurs idées
et leurs découvertes ». Le Dr Decourt y voit une habitude de sa part. Témoin la
façon dont Pasteur proclame en 1877 que c'est lui qui a découvert la cause
parasitaire de la pébrine, alors que dix ans plus tôt il traitait les tenants de cette
thèse de « fous » et les accusait de compromettre la science et l'Université.
De son exposé, parfois répétitif et dont nous n'avons rapporté que quelques
éléments parmi les plus saillants, le Dr Decourt conclut que de l'uvre de Pasteur
il ne reste « pas grand-chose ». Si solides que soient les fondements de son
réquisitoire et si étayé soit-il sur les tests originaux, les termes de ce jugement
paraîtront sans doute excessifs. Le moins qu'on puisse dire, en tout cas, c'est que
l'histoire vraie des maladies infectieuses et de la microbiologie ne saurait faire
abstraction de la démonstration du Dr Decourt.