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Les éphores constituaient, dans l'antique cité grecque de Sparte, un collège de cinq magistrats assurant la permanence du pouvoir exécutif. Très puissants durant un an, ils se fondaient ensuite de nouveau dans l'ensemble de leurs concitoyens. Examiner la place des éphores est une occasion de retracer l'évolution connue par la cité de Sparte, de l'époque archaïque au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Cela est possible grâce à des sources documentaires antiques qui sont relativement loquaces. Reconsidérant la chronologie du VIIIe et du VIIe siècle, l'auteur veut montrer que les éphores ont vu leurs pouvoirs politiques se développer à partir du VIe siècle. De façon claire, à partir du VIe siècle, les éphores ont exercé des responsabilités religieuses et politiques majeures dans la cité. L'examen de la place des éphores dans la vie religieuse offre des aperçus sur les innovations connues par Sparte au VIe siècle. Le calendrier fut sans doute alors réglé sur l'observation du lever héliaque de Sirius, pratiquée tous les huit ans; un culte d'abstractions d'états physiques (notamment la Peur et l'Amour ... ) a dû alors se mettre en place ou du moins être systématisé. L'ouvrage traite ensuite des aspects politiques de l'éphorie, relativement bien connus au Ve et au VIe siècle. Sont ainsi considérés, notamment, le recrutement et les pouvoirs des éphores, leur place dans l'élaboration des décisions prises par la cité (en particulier dans le domaine militaire) et leurs relations avec les deux rois, leurs compétences de justice et de police. Enfin sont examinées les appréciations des Anciens sur la politeia, le régime politique des Lacédémoniens, dont la spécificité repose en grande partie sur la nature des pouvoirs dévolus aux éphores.