دانلود کتاب La responsabilité de la femme
by Ali-Shariati
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عنوان فارسی: مسئولیت زن |
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جزییات کتاب
d’elle-même est le fondement d’une société capable de répondre aux exigences et aux défis contemporains. Mais revenir à soi implique, au préalable, de savoir qui l’on est. Cette identité musulmane ne saurait se définir en fonction des traditions anciennes et dépassées, mais plutôt selon les enseignements profonds de l’Islam, ceux-là mêmes qui sont facteurs de liberté, de modernité et de progrès.
citations:
Comme ce que j’ai montré dans la première leçon de l’histoire des religions, si on ressent aujourd’hui l’existence d’une opposition, au nom de la science, à la religion et aux valeurs morales, cette opposition ne provient pas de la science elle-même mais de la bourgeoisie, qui a fait de la science une idole. C’est elle qui l’a créée sous la forme d’un veau d’or meuglant.
Il en était de même pour la féodalité au Moyen Age qui diffusait, approuvait et justifiait les valeurs sociales, la morale féodale des classes nobles, et les baptisait du nom de religion et de christianisme. Ce n’était plus du christianisme au moment où la féodalité les défendait, et ce n’en est plus non plus lorsqu’il est exposé à la critique au nom de la science. Ce qui régnait alors, c’était l’ordre féodal comme règne aujourd’hui l’ordre bourgeois (les intellectuels qui croient que les changements sociaux dépendent de l’économie et de la structure matérielle et sociale, préfèrent cette logique à une autre).
Tout ceci jusqu’à ce que Freud apparaisse et pose les bases d’une théorie fondée sur les pulsions sexuelles.
La classe bourgeoise est une classe, par essence, décadente contrairement à la classe féodale qui est considérée comme opposée à l’humanisme alors qu’elle a fondé des valeurs morales. Bien que ces valeurs morales soient décadentes également, la bourgeoisie, à cause de sa vision vile et perverse, n’a pas conscience des hautes valeurs morales, et ne croit qu’aux valeurs matérielles futiles.
Cela signifie que le savant qui raisonne sous le patronage d’un gouvernement bourgeois et dans une période de croissance, qui réalise un travail scientifique, verra quand il traite les affaires économiques, toutes les valeurs culturelles, les vertus morales, les philanthropies, le génie, l’héroïsme, le témoignage, l’altruisme, le combat, les sentiments, les émotions, les arts et les lettres d’une manière matérialiste concrète fondée sur des bases purement économiques.
S’il étudie la psychologie et les caractères humains, il considère toutes les dimensions, les phénomènes et les réflexes de l’âme humaine riche de secrets, et ce que la religion appelle l’âme divine ou la métaphysique comme étant la résultante de différents complexes sexuels refoulés. Il décrit le génie comme étant un état proche de la folie, et considère l’effort, l’application, la résistance et la continuité comme étant le moyen de se libérer du complexe sexuel refoulé.
Enfin, il explique les émotions humaines, telles que les caresses de la maman à son enfant et la prière de l’homme à son créateur, en les comparant avec les relations sexuelles. La plus grande production culturelle, sociale, économique et morale qu’ont trouvée ces forces pour remplacer toutes les valeurs, les exemples et les autres libertés, c’est le désir sexuel découvert par Freud. C’est la raison pour laquelle le trait essentiel qui marque l’art dans le monde, et surtout le cinéma après la seconde guerre mondiale, est illustré par deux éléments principaux, qui sont la violence et le sexe.
Ces deux traits sont révélateurs d’une guerre, ce qui signifie que l’industrie cinématographique n’est pas quelque chose de spontané fait par des metteurs en scène ou des scénaristes mais que les sociologues les plus compétents et les psychologues les plus brillants collaborent avec cette autorité mondiale pour endormir les cerveaux humains en bénéficiant dans ce domaine des meilleures méthodes artistiques et médiatiques du monde que sont les films.
(...)
La domination de cette autorité mondiale implique la destruction de l’Orient et de l’Occident, que ce soit par la drogue ou par le freudisme ; il n’y a pas de différence entre les deux car la jeune génération, comme elle n’a pas été encore fondue dans le creuset des cultures déviées, et comme elle est un être vivant au fond duquel l’âme existe encore, ne doit pas percevoir quel est son véritable devenir. Pour qu’elle ne le perçoive pas, il faut utiliser n’importe quelle drogue sous forme d’une science, d’un sport, d’une littérature ou de l’histoire avec des méthodes traditionnelles ou religieuses ; il suffit d’utiliser n’importe quelle méthode pour la distraire et la priver de lucidité. Les meilleurs moyens pour les droguer sont sans doute les moyens scientifiques et intellectuels, et le plus efficace d’entre eux est le freudisme car il constitue un socle dans la société et surtout chez les jeunes, et est caractérisé par une logique scientifique, moderne et acceptable.
La plus grande victime de cette école, c’est la jeune génération, et c’est la raison pour laquelle il faut mobiliser toutes les capacités culturelles, humaines, artistiques, sociales, politiques et financières pour la renforcer ; nous assisterons alors à son expansion rapide dans le monde.
Nous, en Orient, nous parlons beaucoup du colonialisme occidental, mais ce point nécessite des éclaircissements, parce-que le colonialisme occidental ne veut pas dire que l’Occident a conquis l’Orient et l’a exploité mais seulement qu’une catégorie sociale mondiale a exploité l’Orient et l’Occident confondus.
Si j’avais suffisamment de temps j’aurais montré comment cette classe au pouvoir a transformé les peuples européens et les a asservis plus qu’elle n’a asservi les peuples orientaux. Cette force hégémonique a utilisé souvent toutes sorte de méthodes contre les pays orientaux, leurs peuples et la jeunesse musulmane, pour les distraire avec des questions oiseuses, des stimulations à des choses futiles, des problèmes intérieurs, des rumeurs, et des malentendus pour les détourner de ce qui les intéresse vraiment. De la même façon, cette classe a pratiqué en Occident mille ruses et crimes pour asservir la jeunesse européenne et la dominer, ces pratiques étant encore plus odieuses que celles commises au nom du colonialisme en Orient.
Bien que les services secrets internationaux possèdent une technologie développée capable de capter un moustique qui vole, on voit des tonnes de drogue circuler en toute liberté de l’Orient à l’Occident, vendues ici par de puissants réseaux mondiaux possédant un peu partout dans le monde, des avions privés, des usines, des ports, des bateaux et des centrales. Si les services secrets en Amérique et en Europe et partout ailleurs sont incapables de repérer et de saisir ces produits, c’est dû au fait que ces marchandises ne permettent pas aux générations cultivées et conscientes en Europe de comprendre la nature de ces forces qui règnent sur la destinée du monde aujourd’hui ; ce sont des forces qui exploitent l’Orient et l’Occident car l’homme, où qu’il soit, est devenu la victime des visées et ambitions de ces forces.
La classe bourgeoise est une classe, par essence, décadente contrairement à la classe féodale qui est considérée comme opposée à l’humanisme alors qu’elle a fondé des valeurs morales. Bien que ces valeurs morales soient décadentes également, la bourgeoisie, à cause de sa vision vile et perverse, n’a pas conscience des hautes valeurs morales, et ne croit qu’aux valeurs matérielles futiles. Cela signifie que le savant qui raisonne sous le patronage d’un gouvernement bourgeois et dans une période de croissance, qui réalise un travail scientifique, verra quand il traite les affaires économiques, toutes les valeurs culturelles, les vertus morales, les philanthropies, le génie, l’héroïsme, le témoignage, l’altruisme, le combat, les sentiments, les émotions, les arts et les lettres d’une manière matérialiste concrète fondée sur des bases purement économiques.
S’il étudie la psychologie et les caractères humains, il considère toutes les dimensions, les phénomènes et les réflexes de l’âme humaine riche de secrets, et ce que la religion appelle l’âme divine ou la métaphysique comme étant la résultante de différents complexes sexuels refoulés. Il décrit le génie comme étant un état proche de la folie, et considère l’effort, l’application, la résistance et la continuité comme étant le moyen de se libérer du complexe sexuel refoulé. Enfin, il explique les émotions humaines, telles que les caresses de la maman à son enfant et la prière de l’homme à son créateur, en les comparant avec les relations sexuelles.