جزییات کتاب
Le programme de recherche international sur «Les élites dans le haut Moyen Âge occidental. Formation, identité, reproduction» (2002-2009) s’est donné pour objectif d’examiner dans une perspective comparative, à l’échelle européenne, les catégories sociales dominantes aussi bien laïques qu’ecclésiastiques, celles de la cour autant que celles des régions. Le sixième et dernier volume issu de ce projet fournit d’abord un bilan et une synthèse des travaux. Il associe par ailleurs à ces premiers acquis une analyse des concepts, de la perception et de la façon dont les élites se concevaient elles-mêmes. Il tente enfin de vérifier, sur la base de dossiers régionaux ou d’enquêtes sur des catégories particulières, dans quelle mesure la perception médiévale était en conformité avec les pratiques.L’étude du vocabulaire et des concepts relatifs aux élites du haut Moyen Âge s’est orientée autour du questionnement suivant: qu’est-ce qui, du point de vue moderne, relève des élites? Qui, du point de vue des contemporains, appartenait à ce(s) groupe(s) dominant(s)? Selon quels critères lexicaux et conceptuels définissait-on les élites? Par quels moyens se démarquaient-elles dans la perspective des contemporains et à leurs propres yeux? Établissait-on une hiérarchie entre les critères de distinction? Selon quels modèles théoriques étaient-ils distingués (et quel contenu donnait-on à ces modèles)? Dans quelle mesure les concepts actuels d’élites sont-ils applicables au haut Moyen Âge? Au registre des pratiques sociales, plusieurs études de cas permettent de saisir ce qui démarquait concrètement les élites par rapport au reste de la population, tout en se demandant dans quelle mesure cette réalité sociale correspondait aux représentations mentales des élites et si les concepts s’adaptaient à une réalité changeante, ou l’inverse. Plusieurs types d’élites sont envisagés, avec leurs particularités, leurs hiérarchies internes et leurs évolutions, enfin l’imbrication des groupes dominants entre eux.