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Dans les études hagiographiques comme dans d’autres domaines de l’histoire médiévale, il s’avère indispensable de retourner aux sources, et d’abord aux manuscrits et aux œuvres qu’ils véhiculent. Le manuscrit ancre le texte dans un contexte particulier, informe sur les milieux dans lesquels il a été produit ou reçu, documente sur les stratégies qui ont présidé à sa diffusion. À qui sait lire les apparats critiques et les descriptions codicologiques, il apporte une moisson d’informations. Lorsqu’ils sont regroupés en ensembles — ensembles des exemplaires d’une même œuvre, ensembles des exemplaires d’une même collection, ensembles de collections apparentées —, les textes hagiographiques acquièrent un intérêt plus large encore, éclairant les champs culturel, social ou économique à la lumière de l’histoire de leur édition. En la matière, les travaux de Guy Philippart sont à placer au premier plan de la recherche des trente dernières années. Songeons à sa contribution fondamentale à la typologie des légendiers médiévaux, à la base de données «Légendiers latins», qui a donné naissance à la BHLms, et à l’Histoire internationale de la littérature hagiographique en cours de publication. C’est tout naturellement autour de la littérature hagiographique, en particulier les thèmes de l’écriture — de la réécriture — et de l’édition manuscrite des textes hagiographiques médiévaux, que quatre de ses anciens étudiants ont réuni une trentaine de spécialistes de renommée internationale. Le résultat? Une collection d’études qui aborde un large éventail de problématiques actuelles. Au-delà de l’hommage au chercheur et à l’enseignant, ce livre se veut aussi témoignage d’amitié.