دانلود کتاب L'indépendance réelle d'abord : stratégies et actions de l'UPC du 10 avril 1948 au 12 février 1991

La décolonisation réelle du continent noir n'est pas encore arrivée à son terme.
Après la vague des indépendances "onusiennes" des années 60-70, l'on se rende compte que les grandes puissances ne sont parties que pour mieux rester à travers leurs mandataires locaux.
Il ne pouvait en être autrement lorsqu'on qu'on sait que dans la plupart des cas, l'indépendance a été octroyée à ceux qui n'en voulaient pas, après élimination par l'administration coloniale de ceux qui en revendiquent le principe et en proposaient les modalités.
Le Cameroun en est un exemple patent.
Son indépendance n'est que formelle et partielle - le président Paul Biya a été obligé de l'avouer, lui qui n'a jamais revendiqué l'indépendance du Cameroun, mais qui, par contre, s'est présenté comme le meilleur élève du colonisateur...
En effet, dans son message à la nation le 31 Décembre 1999, M. Biya a affirmé: "Demain, le 1er janvier 2000 (...) sera, rappelons le, le quarantième anniversaire de l'Indépendance d'une partie de notre pays, bientôt suivie de la Réunification..."
La Réunification du Cameroun est aujourd'hui encore partielle et considéré comme une annexion par un grande partie de nos compatriotes, et pas seulement ceux d'expression anglaise
Pourquoi l'Union des Populations du Cameroun (UPC), qui a clairement posé les problèmes de l'indépendance et de la réunification du pays et qui a rassemblé la presque totalité des couches sociales autour de ces objectifs, n'a-t-elle pas réussi à faire pencher le rapport des forces en faveur de la quête des nationalistes et accéder au pouvoir d'Etat?
La stratégie mise en place par ses dirigeants était - elle adaptée aux réalités du moment?
Quelle est la responsabilité de l'O.N.U.?
Jusqu'où la France ne devait - elle pas aller trop loin?