جزییات کتاب
Quatre études menées avec une rare maîtrise des techniques interprétation des tablettes de Ras Shamra des documents figurés avec une érudition remarquable, envisagent successivement les divinités astrales de Ras Shamra interprétation de la mythologie phénicienne par Philon de Byblos et la recherche des diverses sources dont il s'est inspiré le panthéon de Byblos et les apports égyptiens et grecs enfin les dieux d'émigrés asiatiques établis en Egypte perse. Le thème central qui unit ces études est celui de la conception religieuse cananéenne, c'est-à-dire celui des populations de la Phénicie antique, entendue au sens géographique et culturel le plus large. Le trait le plus frappant biens mis en relief à travers des discussions minutieuses et des analyses passionnantes, est celui d'un anthropomorphisme de représentation du divin et du comportement des dieux. Ceux-ci habitent la terre des hommes ; leurs actions les intéressent et découlent de leur connaissance scientifique du cosmos (ainsi pour la mythologie de aurore et du crépuscule qui apparaît graduellement fondée sur l'observation journalière des astres). De même doit-on souligner intérêt que présente analyse du processus de divinisation intérieur de mythes animaliers, par une anthropomorphisation progressive. C'est le passage des formes animales à la forme humaine qui divinise ce qui, au départ, n'est que symbole (les taureaux représentant la chaleur accablante du jour de l'été, les antilopes la fraîcheur de la nuit devenant peu à peu des dieux à forme humaine mais gardant leur tête d'animaux). Ainsi tout au long de ces études se vérifie idée que ces représentations religieuses renvoient à des techniques, à dés contacts de civilisations commerciales (ainsi, l'alliance entre les dieux égyptiens et ceux de Byblos à la suite de la fondation de comptoirs commerciaux). Sans quitter un seul instant le domaine, sûr, de l'érudition scientifique. l'A. démontre que cette pensée religieuse cananéenne est abord une anthropologie religieuse. On ne peut manquer de rapprocher ses analyses de celle faite par G.S. Kirk (Myth, its Meaning and Function, 1970) sur la fonction médiatrice entre la nature et la culture des mythes de ancienne Mésopotamie (p. 84-151). C'est dire l'intérêt et importance de ces études qui constituent l'un des meilleurs ouvrages parus jusqu'ici dans la collection.