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À situer dans le cadre d’une description du christianisme romantique, cette étude décrit les prédispositions et attitudes religieuses de Chateaubriand à deux moments décisifs de son parcours intellectuel et spirituel : l’exil en Angleterre et l’Essai sur les révolutions (1797), puis le retour en France et le Génie du christianisme (1802). L’analyse met en évidence les principes sur lesquels les positions de Chateaubriand sont établies et, pour y parvenir, fait appel au bagage théologique, historico-culturel et philologique qu’elles comportent. Cette application analytico-déductive a permis de configurer la mise en œuvre d’une certaine conscience chrétienne, les dispositions chrétiennes en France à la fin des Lumières, discernables dans l’apologétique esthétique et l’apologétique utilitariste, les types de Providence présents chez Chateaubriand, et de constater la mutation conceptuelle observable entre les deux ouvrages de ses débuts littéraires. Ces résultats ont été confrontés à ce qui s’est manifesté, à la même période et dans le même domaine de préoccupations, dans l’espace allemand. Un réseau de similitudes est apparu entre l’apologiste français et d’autres romantiques : Schleiermacher, Hölderlin et Novalis. Tous semblent, en effet, participer d’un même Zeitgeist et traduire une forme mentale appartenant à un même paradigme intellectuel.