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La province du Sud Kivu est constituée de huit territoires administratifs. Avant la colonisation, ils n’ont pas existé dans leur forme actuelle. Toutes les tribus qui les habitent ont été organisées par l’administration coloniale. Actuellement, elles revendiquent l’antériorité sur ces entités territoriales, le droit d’autochtonie et excluent les tribus qu’elles appellent allochtones ou non originaires. Ces revendications sont perceptibles au niveau des chefferies agrandies ou des secteurs qui sont deux formes d’organisation de l’espace politique et de contrôle indirect des habitants. Cela pose un problème majeur, celui de non reconnaissance de la souveraineté de l’État sur les territoires ethniques. Les tribus nient le transfert de leur légitimité à l’État congolais.Elles entrent en conflit avec ce dernier et participent à son autodestruction au même titre que les factions armées, de manière consciente ou non.Dans cet État, les identités territoriales sont conflictuelles et exclusives, les notions des originaires et non originaires s’y greffent et opèrent à tous les niveaux de l’organisation territoriale et administrative. Ce problème non localisé paraît difficile à résoudre par l’État congolais, car il se manifeste sous plusieurs formes, à savoir entre deux tribus autochtones qui ont été organisées et fixées par l’administration coloniale sur une même entité territoriale, entre deux tribus dont l’une se réclame d’originaire et l’autre est qualifiée d’étranger ou de non originaire, entre plusieurs tribus qui réclament le droit d’autochtonie et remettent en question celle des autres groupes ethniques territorialisés ou non. Ces différentes formes traduisent un échec d’intégration des tribus dans l’État congolais par le territoire national.Nous avons réuni des données par lectures des rapports de missions, des ouvrages, des mémorandums et par des entretiens pour expliquer l’échec d’intégration des tribus dans l’État congolais par le territoire national, de quelle façon les trois modalités ci-dessus opèrent au Sud Kivu pour radicaliser les identités territoriales, charrier et alimenter les conflits entre groupes ethniques dans cette province. Les données collectées permettent d’infirmer les thèses selon lesquelles les groupes ethniques majoritaires sont animés par la haine, les préjugés ou la pauvreté pour se battre.La notion de territoire est dans la plupart des situations confondue avec celle de foncier. Cette dernière a une acception limitée et sousentend un bien fonds, une propriété des terres appartenant à un individu, les espaces de terres mises en valeur et destinées à la production agricole au sens large. Cette conception introduit la dimension de possession privative et de propriété étatique.L’objectif de cette étude est de montrer que les conflits entre groupes ethniques naissent de la confusion entre le territoire ethnique et le territoire étatique, de la superposition de ce dernier sur le premier.ENGLISH: Nigeria is a product of the amalgamation of Northern and Southern British protectorates, that is the primary cause of the Nigeria's political instability, ethnoreligious divisions and underdevelopment. Adopting a pragmatic constitutional approach that institutionalizes federal constitution would produce a promising political mechanism for addressing ethnic, cultural and religious diversity. Meanwhile the adoption of relevant political structure should be guided by the ethical and political comparative advantages of many different political structures. The originality of this doctoral research is based on findings from data analyses that show positive dispositions of respondents to adoption of a federal constitution to achieve stability in diversity and the current operation of unitary constitution as inappropriate. The study underlines that adoption and implementation of a federal constitution, fiscal federalism and secularism is sine-qua-non.