جزییات کتاب
Cette monographie considérable, dotée d'une documentation hors pair, offre un bilan et un pointage complet de l'interminable débat autour du mystérieux folio transcrit ou rédigé par Hegel, attribué à Schelling par Rosenzweig et intitulé par celui-ci « le plus ancien programme systématique de l'Idéalisme allemand ». La partie critique, de beaucoup la plus importante, séduit par son brio, sa verve, et même par une espèce d'insolence rafraichissante qu'aucune réputation n'intimide. L'auteur tient pour l'assignation à Hegel, par conséquent les très nombreux « schellingiens » sont les principales victimes de son jeu de massacre, le pauvre Fuhrmans étant le plus vigoureusement étrillé. Mais même les supporters de Hegel ne sont pas épargnés : Otto Pöggeler, leur chef de file, est tant bien que mal ménagé, mais Dieter Henrich reçoit sa volée de bois vert.La revue exhaustive, brillante et mordante, des opiniones, est surtout préoccupée de faire pièce aux partisans de Schelling. Souvent, d'ailleurs, la moquerie tient lieu d'argument. Inexplicablement, l'auteur rejette toute preuve philologique et psychologique; il ridiculise sans plus les similitudes terminologiques, les parallèles linguistiques, les références personnelles, les aspects biographiques, La critique interne, dans la mesure où elle est admise, se réduit à des contenus et à des hypothèses thématiques. Or, il ne suffit pas de hausser les épaules et de parler de « vieux vin dans de nouvelles outres » quand on se prépare soi-même à verser du vin nouveau dans des outres vieilles.