جزییات کتاب
Comment fonctionnent donc les entreprises du " nouveau modèle productif " ? " Retour de l'éthique " ou " horreur économique " ? Confiance ou " downsizing " ? Communication et coopération entre individus autonomes, ou flexibilisation forcenée ? Face aux multiples diagnostics contradictoires sur l'entreprise post-fordiste, cet ouvrage apporte un double éclairage. D'abord celui des faits à travers de nombreuses études de cas et surtout des enquêtes statistiques approfondies, auxquelles l'auteur a contribué. Le modèle qui apparaît au long de ces travaux comme aujourd'hui dominant - celui de " l'autonomie contrôlée " - n'avait pas été prévu par les spécialistes. D'où le nécessaire détour par l'éclairage théorique. S'appuyant sur deux auteurs majeurs - Burawoy et Habermas -, Thomas Coutrot propose une vision profondément renouvelée de l'entreprise, qui intègre les principaux acquis de la sociologie industrielle et de la gestion dans une vision historique et dynamique des systèmes productifs. Emerge alors une hypothèse d'une importance décisive : nous sommes en train de basculer dans une nouvelle ère, celle de la firme néo-libérale. Le capital y réussit le tour de force de marier la coercition et la coopération. Coercition via la pression fantastique qu'exercent simultanément le chômage, la précarité et surtout les marchés financiers dérégulés, nouveaux maîtres du jeu. Coopération car il n'y a pas d'autre moyen, pour les salariés soumis à ces pressions, de donner le meilleur d'eux-mêmes, individuellement et collectivement. Pour autant, comme le montre l'auteur, ce régime de croissance est loin d'être le meilleur possible. Et il plaide pour un ordre productif humainement et écologiquement plus acceptable, donc économiquement plus efficace. Par l'originalité des expériences d'entreprise qu'il présente, par la qualité de l'analyse critique qu'il propose, ce livre constitue un outil de référence qui sera particulièrement utile aux praticiens de la gestion comme aux étudiants en sciences économiques et gestion.Un économiste s'interroge sur l'originalité de ce qu'il qualifie " l'entreprise néo-libérale " par rapport à celle qui fut le centre du compromis post-fordiste durant les Trente Glorieuses. Il dégage un nouveau modèle de management, paradoxal : " l'autonomie contrôlée ", mélange de coopération et de coercition. Il estime que le " gouvernement d'entreprise " instaure en fait le despotisme de l'actionnaire. Très critique à l'égard de ce système, Thomas Coutrot le juge " inapte à soutenir une dynamique de croissance de long terme ". Un livre poil à gratter. -- La revue Résumés