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Ce premier colloque au château fort d’Écaussinnes-Lalaing était consacré à l’étude des transformations de l’architecture extérieure et intérieure des forteresses pendant cette période cruciale où l’évolution des armes à feu rendit obsolètes les anciens systèmes de défense. Un constat général de la forme des tours de défense précède l’examen des premières modifications des traditionnelles archères au profit de l’usage des canons. Le Hainaut joue un rôle politique important durant cette période et beaucoup de petits et grands seigneurs se font bâtir des résidences et places fortes. D’un panorama global à l’approche de cas précis, tels ceux de Beersel, Écaussinnes-Lalaing et Écaussinnes-d’Enghien, le parcours est riche d’interrogations et de recherches nouvelles. Lalaing, Croÿ, Egmond, proches du pouvoir, voyagent et content leurs découvertes des aménagements d’autres castels. Entraînés sur les routes de France, d’utiles comparaisons avec les châteaux de Ravel et de Tarascon, ont pu être tentées, quant à leur structure, mais aussi quant à leurs décorations peintes ou à la fonction des cheminées. L’appartenance à ces grandes familles impose une approche héraldique ou de la carrière de chefs de guerre célèbres, tels Florent d’Egmond et Adrien de Croÿ. L’érudition de l’époque ne manque pas à l’appel avec l’examen de la bibliothèque d’un fonctionnaire bourguignon. Costumes et parures sont également à l’honneur avec un examen du récit d’Olivier de La Marche, ou des bijoux de la société dijonnaise. Enfin, l’étude de l’inscription de l’un des plus célèbres monuments funéraires de l’époque, celui de Philippe Pot, permet de retracer l’ensemble d’une carrière ainsi que les motivations et l’acte politique post mortem de ce personnage emblématique.